Les guides de Terres des Andes au Pérou se sont rendus sur le terrain, au sein même des communautés rurales qui accueillent les voyageurs, afin de réaliser quelques petites formations techniques suivant différents thèmes.
Une soirée de formation sur internet
Dans la soirée a commencé la formation sur le site internet de la SUNAT, organisme gérant les impôts au Pérou. Les membres de la communauté doivent déclarer leurs impôts. Maribel, la comptable, a effectué une formation pour rendre accessible le site internet de la SUNAT aux membres de Chichubamba. Les personnes présentes se sont montrées très intéressées et ont posé de nombreuses questions pratiques, auxquelles les guides de l’agence et Maribel se sont fait un plaisir de répondre. Il s’agissait de questions portant sur leurs identifiants pour se connecter par exemple.
Pour clôturer la soirée, il a été évoqué la nécessaire ouverture d’un compte en banque, en dollars, au nom de la communauté Chichubamba. Cela facilitera les virements, les transactions, etc.
Une matinée dédiée à un meilleur accueil des voyageurs
Dans la matinée, les membres de la communauté de Chichubamba se sont réunis dans une chambre prévue pour accueillir les voyageurs afin de recevoir une formation sur la mise en place des lits, couvertures et décoration des chambres. Une formatrice extérieure a expliqué, en effectuant une démonstration, quelle est la meilleure manière de faire les lits. De façon concrète, il a été question de taies d’oreillers plus grandes, mais également d’inclure de la céramique dans les chambres comme éléments de décoration intérieure, témoignage du savoir-faire des habitants de la communauté.
Plus tard, vers 11h du matin, les guides Jeyson, Edison et Walter se sont rendus dans la maison d’une femme de la communauté. Cette dernière souhaitait leur montrer ses installations existantes pour accueillir les voyageurs de Terres des Andes. Elle dispose d’une grande chambre au premier étage de sa maison, incluant trois lits individuels. Après étude de la pièce de la part des guides, il apparaît que les fenêtres de la chambre sont à changer, ainsi que le parquet, car les planches du parquet sont disposées de façon trop espacée. De plus, il faudra acheter un loquet servant à fermer la porte de la chambre correctement.
Les guides ont ensuite visité sa maison, disposant d’une grande pièce principale avec une table familiale. La salle de bain doit être munie d’une douche mais les toilettes sont déjà opérationnelles. Les guides sont donc optimistes. Les travaux à effectuer sont moindres et cette famille avec un enfant pourra accueillir, moyennant peu de travaux et donc peu de temps, des voyageurs. Elle disposera d’un micro-crédit pour changer ses fenêtres, peindre la chambre et installer une douche.
A midi, une formation de cuisine
Dans l'après-midi, rappel des fondamentaux du tourisme équitable et solidaire
Les réponses sont variées mais tous s’accordent sur un point : le sourire est le préalable a tout accueil, symbole d’ouverture.
De plus, il a été abordé des points concrets, comme la nécessaire réduction des portions de nourriture pour les voyageurs français et le fait qu’ils se contentent d’un fruit comme dessert. Les échanges ont continué et Ronny a insisté sur certains points pour mettre les touristes à l’aise, comme la présence des membres de la famille d’accueil le soir de l’arrivée et pendant la préparation du repas qui s’effectue avec les visiteurs, comme moment d’échange permettant de mieux se connaître. Quelques réticences ont été émises, puisque certains membres de la communauté sont timides et ont tendance à se mettre trop en retrait. L’idéal, selon Ronny, est de savoir mesurer les moments de présence et d’absence auprès des touristes. L’idéal de tourisme recherché par tout le monde est un tourisme interculturel, laissant une grande place aux échanges entre les différentes cultures.
Plus tard, en fin d’après-midi, la journée de formation s’est achevée sur l’évocation du prix des prestations réalisées par Chichubamba. Il faut que ces dernières soient variées et changent d’un groupe de visiteurs à un autre. Il a été évoqué que les activités les plus chères à faire faire sont la céramique et la préparation de chocolat chaud, à cause du prix des matières premières.
Le prix a donc fait l’objet d’une concertation d’environ une demi-heure, entre les membres, sans présence des guides. Ronny a, auparavant, rappelé la moyenne des prix des activités dans les communautés concurrentes (Chinchero, Umasbamba…).
Après concertation, les guides de Terres des Andes ont pris note des propositions de la communauté, qui ne feront pas l’objet de modification de la part de l’agence de voyages. Les prix proposés par la Présidente de la communauté, Monica, ont été choisi pour ne pas causer de différences entre ce qui est investi par la communauté et ce qui est proposé aux voyageurs. En effet, il est primordial de rappeler que l’activité de tourisme dans les communautés rurales est un complément aux activités professionnelles principales de ses membres.
Commentaires